Un vent d'Amour

Il est un élément qui n’est jamais pris en compte
dans la société humaine,
par la justice,
par la police,
par la psychiatrie,
par la médecine,
par l’école,
par les services sociaux
et par tous ceux en charge du traitement et du suivi psychologique et thérapeutique des fauteurs de troubles ou de leurs victimes,

c’est la retenue et le déni de l’Amour en soi.

Pourtant, cette retenue et ce déni sont facilement mesurables
et ce qui peut le mesurer facilement,
c’est l’Amour ressenti en soi.

Mais nous avons si peur de l’Amour
que nous le bannissons en tout lieu
et en premier lieu,
au cœur de nous-mêmes,
le considérant comme une réserve gardée,
un secret
qu’il ne faut surtout pas percer.

Et bien, perçons le secret maintenant !

Car l’atmosphère est lourde à crever,
l’atmosphère est oppressante car
des enfants meurent tous les jours
de ce manque d’Amour,
des crimes sauvages sont commis
alors qu’aucun animal sauvage,
à ce jour,
dans son milieu,
sans les hommes,
n’est jamais mort de manque d’Amour,
car l’animal,
docilement,
laisse le vent frais de l’Amour
le pénétrer

alors que l’homme,
non.

(Recueil II - Poèmes du bout de la souffrance)